samedi 24 juillet 2010

Haïku berlinois #2 (essai)

L'hiver fait ployer les arbres
Sous une couche laiteuse. L'été,
Virevoltent les flocons duveteux
Echappés des arbres, allégés.




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vendredi 23 juillet 2010

Maximes berlinoises #1

Lacs d'hiver, prends tes patins
Lacs d'été, mets ton maillot.

Variante
Lacs d'hiver, chausse tes patins
Lacs d'été, enlève ton maillot.




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jeudi 22 juillet 2010

Haïku berlinois #1 (essai)

Les panneaux publicitaires se promènent,
Emportés par les bonshommes,
Au cœur de la nuit souterraine.




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samedi 17 juillet 2010

Nuit à l'accordéon.

Beauté de la nuit silencieuse que déchire le chant de l'accordéon.
Bonnes gens ne dormez plus ! SORTEZ, DANSEZ, QUITTEZ VOTRE LASSITUDE ! Laissez cette douleur chez vous et amusons-nous !

Et l'accordéon avance. Et le couple épris est pris dans la danse dionysienne !

Rêvons, parlons, chantons, dansons !

Le murmure de la ville s'étend au loin qui disparaît dans la mélodie de l'instrument.

Que nuit n'ait plus de fin ! Qu'accordéon et ritournelle happent le jour à naître !

Lui-même, l'accordéoniste, torse-nu, à la peau effleurée par la lumière, s'impatiente du jour et termine la chanson. Ecartelé dans un espace-temps étrange, il se perd, se rhabille et part.




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mardi 13 juillet 2010

Et lux fiat.

Dans une rue de Prenzlauerberg. Ils sont deux, elle et lui. Ils ont posé un appareil photo.

Maintenant ils attendent.

Passent des inconnus qui ne voient pas. C'est le soir qui tombe. Le jour résiste.
Les serveurs du restaurant mangent.
Passent des inconnus qui voient et regardent. L'objectif est fixé sur la lampe. Ils regardent ceux qui attendent puis poursuivent leur route.

Ils attendent toujours. Ils s'ennuient.

Le soir tombe mais lentement comme un ralenti encore ralenti. Très long.

Ils attendent donc. Le vent agite les feuilles des arbres. Les serveurs ont fini leur repas. Arrivent les clients.

Elle part, lui reste. Et le pied. Et l'appareil photo. Et le jour résiste. Et le soir tombe ou plutôt, il fait mine de tomber, coquettement.

Passent toujours des inconnus. Certains regardent, d'autres non.
Le vent, toujours, remue les feuilles de l'arbre, à côté de la lampe, qui ne se meut pas.

Elle revient tenant deux sacs. Un pour chacun. Ils mangent. A même la rue. Dans le soir qui ne tombe pas.
Elle a fini.
Elle attend.
Le soir a dû tomber, une horloge murale s'éclaire.
Il pose son repas sur le sol.
Il s'approche de l'appareil.
20h58.
Et fiat lux. Et il fait nuit.




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